Se libérer de la dépression



Ce terme est malheureusement à la « mode » mais il apporte hélas beaucoup de souffrance.

C’est un mot « valise » qui recouvre plusieurs définitions et différentes formes de dépression »
La dépression est une maladie psychique, ce n’est pas juste une simple déprime ponctuelle ou une tristesse passagère, elle peut revêtir différentes  formes : réactionnelle ou chronique, sa durée varie de quelques semaines à des années, surtout si elle s’inscrit dans une structure psychotique, comme la psychose maniaco-dépressive  appelée aussi maladie bi-polaire.

Les personnes qui en souffrent ont généralement une vision du monde très négative, voire pessimiste.
Plusieurs symptômes existent : perte de vitalité, de dynamisme, négligence de soi, fatigue, goût à rien, fonctionnement intellectuel ralentit, perte de motivation, isolement, dépréciation de soi, idées noires, trouble du sommeil, tristesse, angoisse, anxiété, et même des idées suicidaires.

Les causes  de la dépression sont souvent multiples.

Le premier conseil est donc de consulter rapidement, car il s'avère utile d'avoir de l’aide, de bénéficier d'un accompagnement psychologique pour repérer  les causes de cette dépression afin d’y faire face,  et ainsi trouver des solutions pour sortir de cette maladie.
En effet, il est plus facile de connaître d’abord son ennemi pour mieux le combattre !
Les traitements peuvent être d’une part médicamenteux, mais ils  sont plus efficaces  en étant associés à une psychothérapie sans laquelle la maladie persiste le plus souvent.
Les médicaments prescrits par un médecin sont des antidépresseurs, des anxiolytiques, et  ou somnifères selon le degré des troubles. Une hospitalisation peut s’avérer nécessaire dans les formes les plus graves.

La psychothérapie est donc indispensable pour travailler avec le psy  et :
- accepter déjà le statut de malade, d’identifier la ou les raisons de cette dépression ;
- changer tant physiquement (valorisation de son image) que psychologiquement  ;
-  retrouver une image de soi positive ;
- accepter le droit à l’erreur ;
- accepter un arrêt, une parenthèse dans sa vie, de vivre « cette envie de  rien », ce « rien » qui caractérise les dépressifs ;
- se fixer des objectifs réalistes ;
- atténuer la peur des autres ;
- apprendre à gérer la maladie, diminuer les symptômes, leur donner du sens, etc.

Le soulagement des symptômes et de la souffrance peut intervenir rapidement dans une psychothérapie, mais pour un changement durable,  plusieurs séances s'avèrent le plus souvent nécessaires.

Exemple de Nathalie :
Nathalie, une patiente  dépressive qui n’avait goût à rien, est venue me consultée pour parler de ce « rien », de ce « vide ». Avec le travail de thérapie que nous avons entrepris, elle a pu prendre conscience que , «RIEN» étant l’anagramme de «NIER»,  elle avait en effet, dans son histoire de vie, été  niée dans son être, transparente pour son entourage, voire inexistante et peu aimée. Par conséquent, elle avait une perception d’elle-même très négative, tant elle avait été insignifiante pour les autres,  pour ses proches. La thérapie l’a aidée à  prendre du recul, à retrouver qui elle était, à reprendre conscience de ses qualités, ses désirs, ses projets, etc.  Elle refuse maintenant d’être niée à nouveau et a finalement retrouvé  le goût de vivre, de revivre (après précisons-le plusieurs mois de thérapie).

Béatrice Alfonso, psychologue et psychanalyste sur Montpellier

Se libérer d'une Phobie




La phobie  est une crainte, un rejet, une peur parfois irrationnelle de situations désagréables focalisées sur un objet. Mais il ne faut pas réduire la phobie à une peur. On pourrait d’ailleurs dire que la phobie, quand elle est invalidante est plus du côté de la  pathologie.

Du grec « Phobos ,  fait d’être effarouché et mis en fuite »  c’est la peur morbide, un effroi qui se caractérise par un état de panique et donc par une attitude de fuite devant cette objet diabolisé, l’objet phobique implique donc la question du corps ; il semble difficile de dissocier, de séparer la peur et l’angoisse de la phobie.

La phobie est une peur focalisé, stigmatisé sur un objet, que l’on appelle « objet phobique »
On peut aussi parler d’attaque de panique, en effet devant l’objet phobique, il y a de grandes manifestations d’angoisse.

Il existe à notre sens deux types de phobies : la phobie simple qui est non invalidante pour la vie quotidienne et les phobies sociales qui peuvent gêner,  voire handicapé au quotidien.
Il existe, nous semble-t-il une distinction à établir entre d’une part les peurs externes,  qui sont extérieures  aux personnes (peur de certains animaux, du feu, de l’eau…)  et qu’il s’agit par quelques moyens que ce soit  d’éviter ; d’autre part il y a les peurs internes, peurs intrinsèques, à l’intérieur d’un individu, cette peur est  en lien avec une émotion négative (exemple : la sous-estimation de soi, peurs de personnages fantastiques) est probablement l’une des émotions les plus anciennes du monde humain.

Une peur qui dure trop dans le temps, qui est récurrente, peut amener de l’angoisse et du stress, jusqu’à créer un traumatisme, avec des conséquences psychiques,  mais aussi cognitives (intellectuelles), comportementales, et des réactions somatiques (corporelles) comme par exemple des perturbations cardio-vasculaires, respiratoires, gastro-digestives, neurovégétatives.
Elle provoque des réactions physiologiques par une libération d’adrénaline, des battements de cœur, de la sudation, des tremblements, des rougeurs….Donc dangereuse pour la santé ;

D’un point de vue phylogénétique, c’est-à-dire dans le développement de « l’espèce Humaine » on peut constater qu’aux temps plus primitifs, pour les besoins vitaux il fallait  lutter, se battre pour survivre ; cette survie est encore présente dans nos sociétés même si elle se manifeste de façon différente ; en effet le combat pour  trouver sa place dans la société, son indépendance, une appartenance à un groupe social, s’assumer complétement, etc… tout cela est bien présent de nos jours et il amène son cortège de peur compte tenu des difficultés pour   parvenir à une certaine stabilité souvent fragile et vacillante….  

Dans des situations concrètes qui nous font éprouver la peur, celle-ci va créer un sentiment d’évitement, de prudence ; elle va permettre de trouver des stratégies pour éviter cette peur.
Exemple : un enfant se brûle en touchant le gaz, il en éprouve de la douleur et va donc retirer sa main de la gazinière ; on repère bien que le cerveau associe ensuite source dangereuse et douleurs.
Toutes les expériences s’inscrivent dans notre mémoire et ainsi cette association peur-réaction s’inscrit dans notre fonctionnement parfois inconscient, parfois de façon plus consciente.
Le cerveau fera  donc le lien chaque fois entre ce qui  déclenche la peur et les sentiments qu’elles procurent qui nous conduise à réagir de telle ou telle façon.

Au niveau  ontogénique, c’est-à-dire dans le développement des individus, la peur est donc fondamentale dans la construction psychique d’un être humain, car elle permet aux personnes de créer des stratégies  compensatoires pour la survie.
Ses sensations psychiques et corporelles provoquées par la peur, sont donc utiles, car à travers les signaux il s’ensuit une conduite à tenir.

L’émotion est comme  la sensation, on l’éprouve, on la ressent, on ne la choisit pas, c’est une perception parfois consciente et parfois inconsciente mais qui a un impact sur la  vie psychique et donc sur la vie en général.

Donc il est important de signaler  qu’en dehors des besoins vitaux, les besoins psychiques fondamentaux portent essentiellement sur la question  des relations aux autres, le besoin d’aimer, d’appartenance,  et l’humain cherche aussi cette satisfaction, cet équilibre.

La peur est donc normale pour l’espèce humaine, elle participe au développement, souvent utiles elle aide à faire face aux dangers de la vie, des peurs infantiles aux angoisses liées aux difficultés de l’existence, jusqu’à celle de mourir. La peur nous est indispensable pour entamer une action. Il faut s’en inquiéter quand elle a un impact sur la vie sociale ; il est donc important de consulter un psychologue pour en parler,  comprendre l’origine de la peur et la combattre.

L’angoisse qui envahit :

Angoisse, étymologiquement,  famille du latin angere, anctus, « oppresser ».

L’angoisse  est définit selon le dictionnaire de psychanalyse de Roland CHEMAMA « comme un affect de déplaisir plus ou moins intense qui se manifeste  à la place d’un sentiment inconscient chez un sujet dans l’attente de quelque chose qu’il ne peut nommer »
L’angoisse provoque aussi des manifestations physiques accompagnée d’une douleur psychique ;

Le propre de l’angoisse, c’est qu’elle n’a pas d’objet, on ne peut la nommer, on ne peut rien en dire, provoquant un mal-être, certes, indicible mais palpable….
Elle serait réaction à un sentiment de perte, de séparation, l’angoisse varie donc en fonction du développement psycho-affectif d’un sujet.

La peur elle,  est identifiable, repérable, concrète, possible à dire à décrire, elle permet une verbalisation, connaitre son ennemi pour mieux l’appréhender…

L’angoisse est un symptôme à part entière, mélange de douleurs physiques et psychiques ; c’est ailleurs avec la phobie que l’angoisse prend le masque de la peur,  car l’objet  phobique lui est identifié. La phobie pourrait alors stabiliser l’angoisse «  le mécanisme de la phobie….montre une grande tendance à la stabilité »
Affect de déplaisir particulier que tout un chacun a un jour éprouvé, nous n’en dirons pas plus sinon de se remémorer ces instants difficiles…

Quand la peur s’installe, quand elle est invalidante, quand il y a une angoisse qui persiste à provoquer de la douleur psychique, il ne faut  donc pas à ce moment-là, la laisser s’installer, voire consulter.

Un psychologue pourra vous aider à mettre des mots sur ce qui se passe en vous, il permet que la souffrance se dise, s’exprime, cela permet une réorganisation de la pensée, et une mise à distance de ce qui fait douleur ; avec les mots et l’identification de ce qui est douloureux,  l’angoisse disparait,  la souffrance s’estompe.

En traversant « l’angoisse on atteint le conflit inconscient »

Le psychologue guide avec bienveillance et neutralité, dans une grande qualité d’écoute et dans le respect total de l’individu, il vous permet de parler sans tabou, sans censure et de travailler sur votre, être, votre  intime…

Béatrice Alfonso